La Commission du tourisme, de la culture, des services et de l’artisanat a tenu une séance d’audition à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), consacrée à l’examen du projet de loi sur l’industrie cinématographique en Tunisie.
La Commission du tourisme, de la culture, des services et de l’artisanat a tenu une séance d’audition à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), consacrée à l’examen du projet de loi sur l’industrie cinématographique en Tunisie.
Les experts ont rappelé que la Tunisie, pionnière dans l’organisation du secteur cinématographique depuis les années 1960, a connu un net recul à partir des années 1990. Ce déclin est lié à un cadre juridique inadapté à l’évolution du secteur. Le projet de loi actuel répond aux revendications des professionnels et s’inscrit dans une réforme globale des textes régissant le cinéma.
Ce projet vise à harmoniser la législation, simplifier les procédures et stimuler une nouvelle dynamique dans un secteur à fort potentiel. L’objectif est de construire une industrie cinématographique rentable, créatrice d’emplois, et capable de contribuer durablement à l’économie nationale.
Parmi les mesures proposées : la restructuration du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI), la clarification de ses missions et sources de revenus, ainsi que l’application du statut général des agents des établissements publics à son personnel.
Les experts recommandent aussi la création de mécanismes de financement alternatifs, via un fonds spécial d’investissement à intégrer dans la loi de finances 2026.
Les députés ont salué ces propositions, estimant qu’elles permettront de développer la production nationale, d’attirer l’investissement et de renforcer la présence tunisienne dans les festivals internationaux.
Certains parlementaires ont exprimé leur regret face au , mais pensent qu’une volonté politique forte permettrait à ce projet de marquer un tournant pour ce secteur stratégique.
Ils ont souligné la nécessité de lever les obstacles pour les jeunes créateurs, en facilitant l’accès au financement, en simplifiant les démarches administratives et en adaptant les dispositifs d’importation de matériel.
La commission a conclu en réaffirmant sa volonté d’adopter rapidement le projet de loi après consultation des parties concernées.