De la harissa produite par des femmes rurales de Kairouan à la conquête de l'Europe

Spécialisée dans la production de la harissa traditionnelle ERRIM, la SMSA Tahadi est aujourd’hui la seule société mutuelle des services agricoles (SMSA) entièrement féminine en Tunisie.

De la harissa produite par des femmes rurales de Kairouan à la conquête de l'Europe

La SMSA regroupe 164 femmes de Nasrallah (Kairouan) et mise sur le développement rural à travers les produits du terroir.

Elle s'attaque désormais au marché Suisse, Italien et Allemand dans le cadre du projet Pampat (Projet d'accès aux marchés de produits agroalimentaires et de terroir)

Le défi de Errim Tahadi est de professionnaliser et valoriser le savoir-faire ancestral et typiquement féminin pour augmenter les revenus des familles et promouvoir le développement rural. C’est pour ça que le nom «Tahadi» (défi en arabe) pour la SMSA a été choisi.

À propos du produit phare, la harissa «Errim». Elle se prépare à partir des piments soigneusement séchés au soleil dont les pépins et pédoncules à la main et préparons la harissa de façon artisanale selon une recette ancestrale, dont je ne peux pas relever le secret bien sûr. Nous respectons les règles d’hygiène et de qualité exigées et nous disposons des tests de laboratoire dans ce sens. D’ailleurs, nous offrons aussi d’autres produits tels que le piment moulu, le piment concassé et d’autres épices.

À props des feedbacks des consomateurs à propos des produits Mme Najoua Dhiflaoui explique :

Nos produits «Errim» sont très appréciés. Les consommateurs en Tunisie recherchent les produits authentiques et de terroir et aiment l’idée du commerce équitable, mais ils sont aussi très exigeants par rapport à la qualité. C’est pour ça que nos clients aiment «Errim». Nous offrons un produit traditionnel fait comme antan, mais en respectant toutes les normes d’hygiène de la production moderne.

Où est-ce qu’on peut trouver vos produits ?

Nous vendons surtout sur le Grand Tunis, Sfax, Kairouan et Sousse. Nos produits se trouvent dans les épiceries fines.

Quel est votre conseil pour d’autres groupements des femmes qui veulent valoriser leurs produits de terroir.

Nous avons développé la forte conviction qu’il est possible de faire des grandes choses en travaillant ensemble dans une SMSA. Le marché des produits de terroir de qualité est un créneau porteur et il y a des opportunités à saisir. Mais c’est vrai que le démarrage est toujours un peu difficile. Nous avons eu la chance de recevoir l’appui du CRDA et de l’ONUDI à travers le projet PAMPAT financé par la Suisse. Ils nous appuient sur tous les aspects : de la gestion et production jusqu’à la commercialisation.