Il y a des préparatifs spécifiques à chaque région, à l’exception de quelques habitudes culinaires qui sont légèrement modifiées. A Kairouan, la soupe a ses propres rituels. L’incontournable « mezmer » ou encore « chorba frik » (des graines d’orge moulues) est un ingrédient essentiel. Il est préparé bien à l’avance pour être servi tout au long du mois sur la table de l’iftar. A Sousse « El Hlelem» est le plat substituable de la fameuse chorba. c'est un mets à base de pâtes, préparé sous forme de soupe. Cette pâte est à prévoir également avant le mois sacré et c'est pendant ces jours-ci que ça se prépare.
Pour les épices, on cite notamment Ras el hanout, le mélange star de la Tunisie. Généralement fait maison, les femmes commencent par dorer les épices, sans ajouter de matière grasse, pour faire sortir leurs arômes et laissent refroidir. Elles mixent la préparation et ajoutent le curcuma. C'est une habitude ramadanesque d'antan.
Le pain, une spécialité du nord ouest ramadanesque. Les Kéfois et les Bejaois ont tendance à préparer leur « Mbasses » c’est un pain fait maison dans la « gouja » avant la rupture du jeûne. Donc il faut prévoir une réserve "Oula" de semoule «Smid».
Le nord ouest est riche en sources thermales. Les habitants ont tendance à ramener de l’eau fraiche des sources naturelles. Pour refroidir l’eau instantanément, les Bejaois ont eu recours aux les jarres appelée « golla », pour obtenir de l’eau fraiche. Les mini jarres en céramiques sont minutieusement choisies avant Ramadan pour une meilleure conservation.
D'origine naleulienne, la Harissa ou encore appelée le hrouss sont deux ingrédients de base dans la cuisine. Du nord au sud, de génération en génération. Difficile de les abandonner. Ils sont essentiels pour assaisonner dans la cuisine tunisienne.
Notez bien, les préparatifs pour Ramadan ont certes démarré mais avant tout il faut bien préparer son âme pour le mois saint.
A bon entendeur !
E.ch